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Stéphane Guioullier réélu à la présidence de la Chambre d'Agriculture 53

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En mars 2016, il avait pris à mi-mandat la suite de Florence Desilière. Le bureau de la Chambre d'agriculture lui a majoritairement renouvelé sa confiance le 26 mars dernier. Stéphane Guioullier (exploitant agricole à Renazé) reste président de la Chambre d'Agriculture. Il a inauguré par un déplacement au salon de l'Agriculture un nouveau mandat de six années. Sa motivation et sa détermination restent entières.

Quel bilan, ou quel constat à l'issue du mandat 2010-2016 ?

Stéphane Guioullier : Une Chambre d'Agriculture est une institution en perpétuel changement. Les défis se renouvellent toujours. Néanmoins, on peut évoquer deux axes de travail qui portent leurs fruits et que nous devrons consolider. La formation a beaucoup progressé ces six dernières années. L'offre élargie, au-delà des projets d'installation, s'adresse à tous les agriculteurs, qui veulent améliorer leurs techniques ou leur gestion. On dénombre une moyenne de 1 500 agriculteurs mayennais qui participent à au moins une de nos formations chaque année.

« La formation rencontre un réel succès, porté par l'émergence d'une agriculture de projets. Elle est devenue une marque de fabrique de la Chambre d'Agriculture 53 »

Où s'enracine cette demande de formation ?

C'est le deuxième axe que je voulais développer. Nous voyons émerger une agriculture de projets. Les agriculteurs portent maintenant des initiatives de développement, de diversification, d'innovation. Nous devons être des facilitateurs. A cette fin, nous avons renforcé nos équipes, nos moyens et rassemblé les éléments d'information et de méthode.

Quel impact de ces dispositifs sur l'identité agricole mayennaise ?

Ils doivent contribuer à la renforcer. L'enjeu est non seulement la compétitivité, mais aussi la consolidation du collectif et le renouvellement des générations d'agriculteurs, à l'heure où la transmission familiale marque le pas. Nous sommes à un moment charnière. Nous aurons besoin de tout le monde. Notre ambition : fédérer, regrouper, pour peser et influer. Un seul exploitant ne pèse pas grand-chose. C'est à travers la Chambre, nos Cuma, nos coopératives, nos syndicats, nos groupements de producteurs que nous aurons de l'influence. Cet esprit d'équipe, ces aventures humaines au quotidien, c'est ce qui me motive et nourrit mon optimisme.

Pour le futur proche, comment envisagez-vous l'application de la Loi Alimentation et l'évolution des règlementations liées aux enjeux environnementaux ?

Nous sommes bien entendu mobilisés sur ces deux sujets. Notre rôle dans le cadre de la Loi Alimentation reste mesuré. Les organisations de producteurs sont en première ligne. Nous devrons relayer les enjeux, former les responsables, les accompagner. Nous avons craint de ne récolter que des contraintes suite aux Etats généraux de l'alimentation… En définitive nous disposons d'outils nouveaux pour construire des prix plus justes. Sans être naïfs, il faut s'en saisir et agir ! Concernant l'environnement et les pratiques durables, je suis convaincu que le progrès technologique est la clef, pour parvenir à des pratiques plus vertueuses. C'est une période enthousiasmante ! La question est de savoir si on nous bousculera à coup d'injonctions ou si on nous laissera assez de temps pour mener les recherches et opérer notre mutation.

Type éditorial